Adoptez la psychologie positive pour mieux vivre au quotidien

[HAPPY WORK] Combien sommes-nous à voir plus souvent le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein ? Et pour cause : nous sommes plus sensibles aux émotions négatives que positives. Pourtant, se reconnecter à ces dernières est le meilleur moyen de se sentir bien avec soi. Et si vous essayiez ?

Il y a quelque temps, j’ai découvert  la psychologie positive et cela a changé ma vie. Cette science, car il s’agit bien d’une science, est née il n’y a pas si longtemps puisque cette discipline de la psychologie fondée par Martin Seligman existe, officiellement du moins, depuis 1998 et le congrès annuel de l’Association Américaine de Psychologie.
Chose fondamentale, il ne faut surtout pas confondre la psychologie positive avec la pensée positive qui elle, n’est pas une science, et a été créée en 1952 par le Pasteur Norman Peale et qui s’apparente à la méthode Coué d’autosuggestion. Selon la pensée positive, il suffirait de penser que tout va bien… pour que tout aille bien. Franchement, j’adorerai que cela fonctionne, mais j’ai comme un doute, alors que la psychologie positive, elle, a fait ses preuves.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous sommes beaucoup plus sensibles aux émotions négatives qu’aux émotions positives. Les chercheurs ont montré que cette sensibilité est trois fois supérieure. Rien que ça ! Concrètement, toute émotion négative ne pourra être atténuée dans son impact sur vous que si trois émotions positives sont provoquées. Et cela, c’est dans notre nature, depuis l’homme préhistorique, et cela s’appelle le biais négatif… Pour expliquer ce biais, laissez-moi vous raconter une histoire, celle de nos ancêtres, les hommes et femmes préhistoriques, les inventeurs du biais-négatif.

Prendre conscience du biais négatif qui est le nôtre

Imaginez un homme préhistorique. Il est tranquillement dans sa grotte avec sa tribu. À un moment, la tribu lui fait remarquer qu’il n’y a plus à manger. Malheureusement, comme Franprix, Leclerc, Auchan, Intermarché et Carrefour n’ont pas encore été inventés, il se saisit de sa lance et doit sortir de la grotte.

Dehors, il fait beau, les oiseaux chantent, la nature est splendide… Et pourtant, il n’y prête absolument aucune attention. Pourquoi ? Et bien imaginez-vous avec votre petite lance de rien du tout devoir potentiellement vous défendre contre des bêtes sauvages qui voient en vous un déjeuner idéal puis, si vous êtes toujours vivant, devoir tuer un mammouth qui fait la bagatelle de 200 fois votre poids, toujours avec votre petite lance. Si par miracle vous êtes encore en vie, il va vous falloir revenir à la grotte en évitant que les bêtes sauvages vous volent le produit de votre chasse, et vous zigouillent en cadeau bonus.
Alors, non, l’homme préhistorique s’intéresse peu au paysage… Et c’est ce biais négatif qui fait que nous existons. Si les hommes et femmes préhistoriques n’avaient pas été en alerte permanente, et stressés, nous n’existerions tout simplement pas.
Le problème, c’est que nous avons gardé ce biais négatif et notre nature nous pousse à voir le verre à moitié vide plutôt que celui à moitié plein… Les bêtes sauvages qui veulent nous manger plutôt que le joli rossignol qui chante.

Prendre conscience de ce biais… et en relativiser l’importance

Vous me l’accorderez, nous croisons nettement moins souvent des bêtes sauvages dans les rues dernièrement, et pourtant, nous avons toujours ce biais négatif qui va induire un certain nombre de comportements. Voici une liste non exhaustive des conséquences au quotidien de ce biais :

- Notre façon de parler : dire par exemple « c’est pas moche » au lieu de « c’est beau », « c’est pas mal » au lieu de « c’est bien ». Selon notre façon de parler, nous regardons une même réalité de deux façons différentes… C’est fascinant, non ?

- Toujours envisager le pire sans forcément estimer que le meilleur est une possibilité. C’est ainsi que les théories du complot connaissent un si grand succès en utilisant ce biais négatif en toute circonstance. Selon ces théories, si un vaccin est trouvé, c’est pour nous injecter une puce 5G… Si un vaccin n’avait pas été trouvé aussi vite, cela aurait été pour se débarrasser des pauvres sur terre…

- Ne pas (plus) voir tout le positif qui nous entoure. Au même titre que le poisson n’a pas conscience de la chance qu’il a d’être dans l’eau, nous considérons comme étant normal tout un ensemble de choses qui ne le sont absolument pas, comme notre système de santé par exemple. J’entends souvent des tenants de la théorie du complot nous expliquer que la grippe espagnole a fait beaucoup plus de morts que la covid et que c’est la preuve absolue que l’on nous ment sur la dangerosité de cette pandémie. Oui, la grippe espagnole a fait entre 30 et 50 millions de morts… en 1918 ! Une époque où l’espérance de vie, hors guerre mondiale ou pandémie, était de 48 ans et où le système de santé était inexistant dans la plus grande partie des pays.Lire la suite sur psychologies.com