Anémie et grossesse : attention danger !

Les femmes enceintes doivent détecter des signes éventuels d’anémie, causés principalement par des carences en fer ou en acide folique, pour qu’il n’y ait pas d’incidence sur la constitution de l’enfant. Explications.

Durant la grossesse, les besoins en globules rouges augmentent afin de favoriser le développement du fœtus . Et s’ils ne sont pas présents en quantité suffisante, une anémie nette peut se constituer.

Elle est le plus souvent liée à une carence en fer, et parfois à une carence en acide folique.

L’anémie, qu’est-ce que c’est ?

L’anémie est une anomalie momentanée du sang que l’on détecte lors d’un hémogramme ou test sanguin. Elle se caractérise par une diminution de la concentration de l’hémoglobine et un manque de globules rouges.
Cette anomalie qui est principalement causée par une carence en fer et plus rarement par une carence en acide folique, entraîne un mauvais transport de l’oxygène dans le sang.

Les symptômes ressentis sont une profonde fatigue, des palpitations, des maux de tête, des vertiges, des malaises avec ou sans perte de connaissance, une pâleur importante et parfois des difficultés respiratoires ou une accélération du rythme cardiaque. L’anémie s’accompagne d’une diminution des capacités intellectuelles et physiques et d’une moindre résistance aux infections.

Vous pensez faire une anémie ? Consultez votre médecin pour un bilan de santé et un suivi médical. Il vous prescrira un test sanguin afin de vérifier qu’il s’agit bien d’une anémie.

L’ennemi impitoyable des femmes enceintes

Les femmes enceintes sont davantage sujettes à l’anémie. Les besoins en fer augmentent beaucoup lors de la grossesse, particulièrement lors des six derniers mois. Les apports nécessaires passent à 30 mg de fer par jour environ, contre 15 mg chez la femme adulte normale. Or, il est difficile de remplir ces besoins. Il est donc généralement conseillé aux femmes enceintes anémiées de prendre des compléments alimentaires pour combler ce manque.

L’anémie générée par une carence en fer, ou anémie ferriprive, est à surveiller de près chez la femme enceinte car elle peut être responsable d’hypotrophie fœtale, de mort fœtale in utero ou de prématurité de l’enfant. De nombreuses femmes présentent des signes d’anémie en début de grossesse, car elles n’ont pas accumulé suffisamment de réserves. Les femmes les plus concernées par l’anémie sont les adolescentes, les végétariennes, les femmes à grossesses multiples ou rapprochées, la gémellité, la prise de certains médicaments ainsi que les infections urinaires.

Le fer dans les aliments…

Le traitement et la prévention des anémies ferriprives consiste à prescrire des suppléments de fer en gélules. Ce sel minéral est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme.

N’hésitez pas à privilégier les aliments pouvant vous apporter un taux intéressant en fer durant votre grossesse. Vous en trouverez principalement dans la viande rouge (bœuf), les abats (foie de veau, etc), certains gibiers (pigeon), les poissons, certains crustacés (moules), les produits d’origine animale (boudins noirs, etc.).
On parle alors de « fer héminique », qui est bien absorbé par l’organisme.

En revanche, les aliments contenant du « fer non-héminique » comme les œufs, les fruits, les légumes secs (lentilles, pistaches) et les produits laitiers sont moins bien assimilés par l’organisme. Le taux de fer absorbé est moins important. La vitamine C présente dans certains aliments aide également à l’absorption du fer pendant un repas. Par contre, le thé et le café rendent l’absorption du fer plus difficile. Inutile de faire une cure d’épinards, ils sont assez pauvres en fer. C’est aussi le cas de la plupart des légumes verts. Cette légende urbaine lancée par le personnage de dessin animé Popeye, est pourtant bien ancrée dans les esprits !

Carence d’acide folique

Votre anémie n’a pas pour origine une carence en fer ? C’est sans doute qu’il s’agit d’une carence en acide folique.

Cet acide, s’il est distribué à l’organisme en trop petite quantité chez la femme enceinte, peut entraîner des risques pour la formation du système nerveux de bébé. L’apport journalier recommandé en acide folique est de 800 microgrammes pour la femme enceinte (contre 400 pour les adolescents, hommes et femmes).

Les aliments particulièrement riches en acide folique sont : la levure alimentaire, le foie gras, le foie cuit, le jaune d’œuf, le cresson, les noix, le muesli, les épinards et la laitue.

Combattez efficacement les carences responsables des anémies, dangereuses pour le fœtus en remplissant vos assiettes d’aliments riches en fer et en acide folique, et en n’oubliant pas de tabler sur les compléments alimentaires !

Florence Bayala