La Tunisienne Aya Chebbi, lauréate du prix de la Fondation Gates "Campaigner Award"

Âgée de 31 ans, elle est la fondatrice du Mouvement Afrika Youth Movement et Envoyée Spéciale de l’Union Africaine pour la jeunesse.

La jeune activiste tunisienne Aya Chebbi a reçu le 24 septembre dernier, le prix de la Fondation Gates “Campaigner Award” à l’occasion de la quatrième cérémonie annuelle des Goalkeepers Global Goals Awards.

Âgée de 31 ans, la fondatrice du Mouvement Afrika Youth Movement et Envoyée Spéciale de l’Union Africaine pour la jeunesse a reçu ce prix pour son travail sur la consolidation de la paix et la mobilisation non violente des jeunes en Afrique.

Lors de la cérémonie, la jeune tunisienne a affirmé que “nous vivons dans un monde où les politiciens attisent la xénophobie et la violence”.

“Il est devenu acceptable de négocier les droits de l’Homme pour des projets d’assainissement”, a déclaré Chebbi avant de poursuivre: “La réalité dans laquelle nous vivons est dangereuse parce que nos dirigeants mondiaux l’ignorent, la perpétuent et même se taisent face à l’injustice”.

Activiste féministe et bloggueuse , elle est co-fondatrice de “The Voice of Women Initiative” -un collectif féministe- et présidente fondatrice du mouvement jeunesse “Afrika”, un des plus grands mouvements africains mettant la jeunesse africaine au centre du discours régional et international.

Après avoir travaillé dans les camps de réfugiés pendant la guerre en Libye avec la coopération Tuniso-Danoise, elle a été observatrice des élections égyptiennes de 2012 pour le Carter Center. En 2014, les autorités égyptiennes décident de la refouler. Mise sur liste noire, elle sera interdite d’entrée en Égypte.

À la suite de la révolution tunisienne, elle est invitée à parler des mouvements sociaux à travers le monde: Brésil, Afrique du Sud, Allemagne, Turquie... et fait depuis des conférences partout à l’international notamment à la BOND Conference , à la Commission des Nation-Unies sur le statut de la femme ou encore au TEDx.

Aya Chebbi a également produit un documentaire intitulé “La transformation consciente du Kenya” dans le cadre du projet Africa Inspire qui vise à modifier le récit négatif sur l’Afrique et à souligner le rôle des jeunes et des femmes dans le changement social.

Le magazine Arabian Business l’a d’ailleurs choisi parmi les jeunes arabes de moins de 40 ans les plus influents en 2016.