Burkina Faso : L’UNICEF à la rescousse des enfants de Djibo

Le Burkina Faso depuis quelques années vit une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. La ville de Djibo dans la région du Sahel constitue l’un des bastions où la crise sévit le plus. Sous blocus depuis plusieurs mois, la population est isolée et exposée à certains maux comme la famine. Face à cette situation les enfants subissent de plein fouet cette crise avec le plus de préjudices dont le plus flagrant est la famine. C’est dans ce contexte que le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), agissant en étroite ligne avec le gouvernement pour la protection et le bien-être de l’enfant, assure des acheminements des médicaments et des intrants nutritionnels pour la survie des enfants. Joint au téléphone le mercredi 12 octobre 2022, Docteur Yacine Ouédraogo, spécialiste de programme et Chef intérimaire du Bureau de l’UNICEF à Dori est revenu sur les différentes actions menées à Djibo en ce qui concerne les enfants.

La situation humanitaire de Djibo a ému tous les Burkinabè ces dernières semaines à la suite de l’attaque du convoi de ravitaillement de Gaskindé. Le drame survenu le 26 septembre 2022 a occasionné d’énormes pertes tant sur le plan humain que logistique. Cependant les agences des Nations Unies, comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance ont malgré tout pu ravitailler la ville en médicaments et aliments thérapeutiques.

Malgré ce ravitaillement, Docteur Yacine Ouédraogo spécialiste de programme et Chef intérimaire du Bureau de l’UNICEF à Dori est revenu sur la difficile situation sécuritaire et humanitaire que traverse cette région. A l’en croire, ce sont les enfants qui payent un lourd tribut dans la crise que traverse le Burkina Faso, particulièrement à Djibo mais également dans d’autres localités difficiles d’accès telles que Titao, Sebba, Barsalogho, Pama, Mansila, Solhan, ou encore Silmandje.

« Ces zones sont enclavées et l’acheminement de l’aide est complexe. A Djibo, comme dans de nombreuses localités du pays, les enfants, qui constituent environ 60% des 1,5 millions de personnes déplacées internes (au 30 Avril 2022), manquent de nourriture, d’eau, d’accès à des soins de santé, à l’éducation et à la protection. Et, ces populations déplacées viennent s’agréger à Djibo ou la population est déjà depuis plusieurs années dans une situation de grande vulnérabilité », a-t-il déploré...lire la suite sur burkina24