Au moins cinq pays africains retirent du marché, des lots d'un sirop contre la toux

Au moins cinq pays africains ont demandé le retrait de lots de sirop contre la toux de Johnson & Johnson après que des tests ont révélé "un niveau inacceptable" de diéthylène glycol, une substance toxique et potentiellement mortelle.

L'autorité kényane de régulation des médicaments a annoncé la semaine dernière qu'elle retirait de la circulation un lot de la marque Benylin Paediatric. Cette annonce faisait suite à celle de l'Agence nationale pour l'administration et le contrôle des aliments et des médicaments (Nafdac), l'organisme de réglementation des médicaments du Nigeria.

L'Afrique du Sud a également déclaré le retait de deux lots de sirop, tandis que le Rwanda et la Tanzanie l'ont également fait pour un sirop.

Le Pharmacy and Poisons Board (PPB) du Kenya a déclaré que le lot rappelé a été fabriqué par Johnson & Johnson en Afrique du Sud en mai 2021, avec une date de péremption fixée à avril 2024.

Le PPB a également indiqué dans un communiqué qu'il avait ouvert une enquête sur l'incident. Elle a également déclaré à la BBC qu'elle émettait une alerte publique dans tout le pays et qu'elle conseillait aux gens de retourner les produits aux fournisseurs les plus proches.

L'autorité de régulation a également demandé aux établissements de santé de mettre immédiatement le produit en quarantaine et d'en arrêter la distribution et la vente.

Karim Wanga, responsable de la surveillance post-commercialisation à la PPB, a déclaré que l'autorité de régulation avait demandé à l'agent local responsable de l'importation du produit au Kenya de "mettre en quarantaine" d'autres lots récemment importés pour les tester, y compris ceux qui ne sont pas directement concernés par l'alerte, afin de déterminer l'étendue de la contamination.

Une analyse en laboratoire est actuellement en cours et l'agence attend les résultats pour décider si d'autres mesures sont nécessaires.

Kenvue, qui possède désormais la marque Benylin après s'être séparée de Johnson & Johnson l'année dernière, a déclaré à la BBC que la "santé et la sécurité" des personnes qui utilisent ses produits était une "priorité absolue" et qu'elle prenait l'affaire "très au sérieux".

L'entreprise a également indiqué dans un communiqué qu'elle collaborait avec l'autorité de réglementation des médicaments du Nigeria, la Nafdac, pour procéder à des évaluations, notamment pour "vérifier l'authenticité du produit échantillonné, la méthode de test utilisée et les résultats communiqués par l'agence". LIRE PLUS SUR BBC