Le Moringa : Plus qu’une plante tendance, un concentré de bienfaits à découvrir

Longtemps méconnu hors de ses terres d’origine, le moringa — Moringa oleifera de son nom scientifique — est aujourd’hui au cœur des recherches scientifiques et des tendances nutritionnelles mondiales. Originaire d’Inde et d’Afrique subsaharienne, cet arbre à croissance rapide est désormais surnommé « l’arbre miracle » en raison de la richesse exceptionnelle de ses feuilles, graines et racines. Mais que dit réellement la science sur cette plante devenue emblématique des médecines naturelles ?
Ce qui distingue le moringa des autres super aliments, c’est sa densité nutritionnelle remarquable. Ses feuilles séchées contiennent jusqu’à sept fois plus de vitamine C que l’orange, quatre fois plus de calcium que le lait, trois fois plus de potassium que la banane, et deux fois plus de protéines que le yaourt. Elles sont également riches en fer, magnésium, zinc, bêta-carotène, et acides aminés essentiels. Cette composition en fait une source précieuse pour lutter contre la malnutrition dans plusieurs pays en développement. Des ONG et agences de santé l’intègrent de plus en plus dans leurs programmes de nutrition communautaire, en particulier pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Au-delà de la nutrition, le moringa intéresse aussi le monde médical. Plusieurs études indiquent que ses extraits possèdent des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, antimicrobiennes et même hypoglycémiantes. Utilisé traditionnellement pour traiter l’hypertension, les douleurs articulaires ou encore les troubles digestifs, le moringa pourrait à terme contribuer à prévenir certaines maladies chroniques. Selon des recherches publiées dans des revues scientifiques comme Phytotherapy Research ou Journal of Food Science and Technology, la consommation régulière de feuilles de moringa réduirait le taux de cholestérol et améliorerait le contrôle glycémique chez les personnes diabétiques. Toutefois, les experts soulignent la nécessité d’études cliniques de grande ampleur pour confirmer ces effets chez l’humain.
Autre atout : le moringa s’inscrit dans une dynamique de développement durable. Résistant à la sécheresse, il pousse dans des sols pauvres et nécessite peu d’entretien. Ses différentes parties sont entièrement utilisables : les feuilles en poudre ou en infusion, les graines pour l’huile ou la purification de l’eau, les racines comme condiment ou remède traditionnel. L’huile extraite des graines, appelée « huile de ben », est très prisée en cosmétique pour ses propriétés hydratantes et antioxydantes.
Malgré ses bienfaits, le moringa doit être consommé avec modération. À forte dose, certaines parties de la plante, notamment les racines, peuvent contenir des substances potentiellement toxiques. Les nutritionnistes recommandent de privilégier les feuilles séchées ou fraîches, et d’éviter l’automédication. Les femmes enceintes, notamment au premier trimestre, doivent s’abstenir de consommer certaines préparations.
Aujourd’hui, le moringa dépasse les frontières des marchés traditionnels pour s’imposer dans les magasins bio, les laboratoires de phytothérapie et les cuisines des chefs soucieux d’une alimentation saine. Il reste cependant à encadrer sa production, garantir la qualité de ses dérivés et mieux informer les consommateurs. Plus qu’une plante tendance, le moringa incarne l’alliance entre tradition et innovation, nature et science, avec un potentiel encore loin d’avoir révélé tous ses secrets.
Traoré Sara
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