Alycia Roméo : l'art d'entreprendre et de sublimer les femmes

Le maquillage semi-permanent s’est imposé à elle comme une évidence : un art au service de la confiance et de la liberté des femmes. Alycia Roméo a fait de cette pratique un véritable engagement, mêlant exigence, authenticité et transmission. De Paris à Dakar, elle construit un parcours d’entrepreneure libre, résiliente et passionnée. Dans cet entretien accordé à Afrique Femme, elle revient sur ses débuts, ses défis et sa vision de la beauté au féminin.

Quel a été le déclic qui vous a poussée à vous lancer dans l’entrepreneuriat, et plus spécifiquement dans le domaine du maquillage semi-permanent ?

Le vrai déclic, ça a été ma soif de liberté. J’ai très vite compris que je voulais créer quelque chose qui ait du sens, qui me permette d’être indépendante, tout en mettant ma créativité au service des autres. Le maquillage semi-permanent s’est imposé à moi comme une évidence. C’est un art, une précision, mais surtout un moyen d’aider les femmes à s’affirmer, se sentir plus belles, et plus fortes. J’ai voulu en faire un métier, puis un mode de vie, et aujourd’hui, une vraie mission.

En tant que femme entrepreneure, quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés au début de votre parcours ? Comment les avez-vous surmontés ?

Au départ, le plus grand défi, c’était de me faire confiance. Quand on démarre seule, avec peu de moyens et beaucoup de doutes, il faut apprendre à avancer malgré les peurs. J’ai aussi dû apprendre à me faire une place dans un univers où il y a encore des freins, des jugements. Je les ai surmontés avec beaucoup de travail, et de résilience.

Quelles sont les valeurs qui guident vos activités professionnelles ?

Authenticité, excellence, et transmission. Je crois qu’on peut faire de bonnes choses, sans tricher, et avec notre cœur. Mon métier, ce n’est pas juste une prestation esthétique : c’est un moment de transformation. Je m’efforce de toujours le faire, que ce soit à mes clientes ou aux femmes que je forme.

Quel conseil donneriez-vous à d’autres femmes qui rêvent de se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Lancez-vous, même imparfaitement. La perfection est souvent une excuse qu’on se donne pour ne pas démarrer. Investissez sur vous, croyez en vos rêves et surtout... n’attendez pas que tout soit aligné pour commencer. Le chemin se construit en marchant. Et si vous tombez, tombez en avant.

Qu’est-ce qui vous a attirée spécifiquement en Afrique, et plus particulièrement au Sénégal, pour y développer votre activité ?

L’Afrique est une terre de cœur pour moi. Le Sénégal, c’est une terre de beauté, de culture et de potentiel. J’y ai senti une énergie unique, un besoin de nouveaux espaces pour les femmes, pour la créativité, et pour l’entrepreneuriat. C’est là que j’ai décidé d’ancrer une partie de mes activités, pour créer, partager et inspirer chaque jour.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans le fait de vivre et de travailler en Afrique ?

L’humain avant tout. Ici, les rapports sont vrais, profonds, et directs. Il y a une chaleur dans les relations, une solidarité naturelle. Et puis, il y a cette fierté d’être actrice d’un changement sur un continent qui regorge de talents. C’est une aventure quotidienne qui me nourrit.

Comment votre amour pour l’Afrique influence-t-il votre travail et votre approche de la beauté des femmes ?

Mon approche de la beauté est profondément enracinée dans l’amour de l’authenticité. En Afrique, chaque femme a une histoire, une force. Je veux sublimer ça, sans la transformer. Juste révéler. Mon travail est un hommage à cette richesse, cette diversité, cette puissance féminine africaine.

Quelle est votre vision de la beauté pour les femmes ? Qu’est-ce que vous souhaitez leur apporter à travers votre expertise ?

Pour moi, la beauté, c’est avant tout une lumière intérieure. Le maquillage semi-permanent ne sert pas à cacher, mais à révéler. Je veux que chaque femme qui passe entre mes mains reparte en se regardant avec amour, avec fierté, en se reconnectant à elle-même.

Au-delà de l’aspect esthétique, quel impact espérez-vous avoir sur la confiance et le bien-être des femmes ?

Je veux qu’elles osent. Qu’elles s’autorisent à être visibles, rayonnantes, et fortes. Une belle ligne de sourcils, une bouche bien dessinée, c’est un détail, mais ça change la posture, l’assurance, le regard qu’on se porte. Je veux être une passerelle entre l’apparence et la confiance en soi.

Quelles sont les dernières tendances ou innovations que vous observez dans le domaine du maquillage semi-permanent qui vous semblent particulièrement pertinentes pour les femmes africaines ?

Aujourd’hui, on revient vers le naturel. Les femmes africaines veulent du résultat, mais sans dénaturer leurs traits. Les techniques comme le microshading ou les candy lips sont idéales : douces, raffinées, sur mesure. On développe aussi de plus en plus de pigments adaptés aux peaux noires et métissées.

Quelles sont vos actualités ?

Je développe actuellement mes formations et réalise des prestations à l’international : Paris, Genève, Dakar, Abidjan, Kinshasa, d’autres villes à venir. L’objectif est de rendre cette expertise accessible à toutes. Je travaille également sur un projet digital et j’ai fondé un espace coworking beauté au Sénégal, pour créer une vraie communauté autour de la beauté engagée et bienveillante.

Où peut-on suivre vos aventures ?

Sur Instagram, via mon compte @alycia.romeo . Mon univers est ouvert à toutes les femmes qui veulent apprendre, s’inspirer ou tout simplement se faire du bien.