Les Chagossiens, victimes d’un crime contre l’humanité, selon Human Rights Watch

Analyse Les populations des îles Chagos, dans l’océan Indien, ont été forcées de quitter l’archipel par Londres et Washington dans les années 1960. Dans un rapport publié ce 15 février, l’ONG Human Rights Watch (HRW) établit qu’elles ont été victimes d’un crime contre l’humanité.

C’était il y a soixante ans, dans l’un des archipels qui composaient la colonie britannique des Seychelles, dans l’océan Indien. Plus précisément, dans les îles Chagos. Avant d’accorder l’indépendance à sa colonie, Londres sépara l’archipel des Chagos de Maurice en créant une nouvelle colonie baptisée « Territoire britannique de l’océan Indien » (TBOI). Pour pouvoir conserver ce territoire à l’heure des indépendances, Londres déclara qu’il était inhabité. Ce qui était faux.

Une expulsion pour une base militaire américaine

Le Royaume-Uni s’était entendu avec les États-Unis pour que ceux-ci puissent construire une base militaire sur l’une des îles Chagos, Diego Garcia. À l’heure de la guerre froide et de la guerre du Vietnam, cette nouvelle emprise américaine avait l’avantage d’être située à équidistance de l’Afrique de l’Est et du Sud-Est asiatique. La configuration de l’île Diego Garcia lui permettait en outre de disposer d’un port en eau profonde et d’une piste d’aviation adaptée à sa flotte aérienne. Lire plus sur la-croix.com