Comment surmonter sa peur de prendre l`avion?

Pour certains voyageurs, prendre l’avion est une démarche effrayante. Même s’il est avéré que les accidents d’avion sont rares, aucun discours bienveillant tel que « voler n’a jamais été aussi sûr qu’aujourd’hui ! » ne rassurera jamais tout à fait un passager effrayé.

Savoir et comprendre

L'origine de cette peur est souvent liée à l'ignorance que l'on a des avions. Pourtant, l'aéronautique est un secteur où la sécurité est toujours mise en avant à la fois par les constructeurs et les compagnies. Les systèmes sont de plus en plus perfectionnés avec à bord des procédés de contrôle et de sécurité au moins en double exemplaire. Chaque avion est également contrôlé régulièrement. Pour ce qui est des conditions de vol, elles reposent toujours sur les meilleures garanties. Le choix de la route est déterminé d'après la météo et le trafic. Chaque appareil est ensuite suivi en permanence par les zones de contrôle survolées qui réagiront à la moindre anomalie. Quant au personnel navigant, il est dans (presque) toutes les compagnies bien formé et contrôlé plusieurs fois par an. 

De toute façon, l'avion reste le moyen de transport le plus sûr. Sur les millions de vols annuels, on ne dénombre qu'une quarantaine d'accidents. 



Que faire avant le départ?

Il peut être important pour certains de se préparer psychologiquement au voyage. Pour un premier vol, on peut déjà demander ses impressions à quelqu'un habitué à l'avion. 

Le jour du départ, il est préférable, après une bonne nuit, de ne pas rester à jeun en choisissant une alimentation légère et sans excitants (café, alcool, tabac). C'est seulement en cas de grosse nervosité qu'un calmant pourra être recommandé. 

Sur le plan pratique, prévoir des vêtements amples dans lesquels on se sentira à l'aise, et surtout éviter de préparer ses affaires au dernier moment. Il est également préférable d'arriver à l'avance (et accompagné) à l'aéroport pour être tranquille et se "familiariser" avec les lieux ; la peur de louper l'avion ne faisant qu'accroître l'angoisse.

Une fois à bord

C'est souvent au moment de passer les portes de l'appareil que l'anxiété devient la plus forte. La claustrophobie et/ou l'agoraphobie : c'est la peur de se sentir enfermé(e) et/ou la peur de ne pas pouvoir se mouvoir comme on veut. Dans ce cas, prévoir un petit traitement anxiolytique.

Avant le décollage

Une fois installé, se relaxer en s'asseyant confortablement. Dès ce moment et jusqu'à la fin du décollage, discuter ou lire sont un moyen pour "penser à autre chose".

En vol

C'est la phase la plus tranquille et la plus sûre. L'avion est en pilotage automatique et l'on commence à s'habituer au vol. Seuls inconvénients, les turbulences possibles. Cependant, aucune raison de s'affoler car, comme une voiture ou un train, il est normal qu'un avion subisse des secousses.

Lors de l’attérissage

Plus sécurisant car aussi moins spectaculaire que le décollage pour nombre de passagers, même si, en fait, c'est la phase de vol la plus délicate (2/3 des accidents). Là aussi, ça peut secouer lorsque l'on traverse une couche de nuages. Pour vaincre son appréhension, on pourra utiliser les mêmes techniques qu'au décollage.

 

Florence Bayala