A la découverte de la Maison des esclaves de Gorée

Plongez-vous dans l'histoire en franchissant la porte de la Maison des Esclaves de Gorée construite en 1776 par les Hollandais. En ce lieu emblématique de la traite négrière, les vibrations des fantômes du passé sont ressenties dans chaque pièce, en particulier devant la « porte du voyage sans retour », étonnante de contraste, entre la pénombre du couloir et le bleu éclatant de l'Océan.

La "Maison des Esclaves", dernière esclaverie en date dont les cellules exigües vous délivreront une poignante idée des conditions de vie des esclaves.

C’est un édifice historique situé sur l'île de Gorée. L'actuelle Maison des Esclaves daterait de l'année 1776. Elle est située sur le côté est de l’île en face du Musée de la Femme Henriette-Bathily.

 Au fil des décennies, les récits de son ancien conservateur, Boubacar Joseph Ndiaye (15 octobre 1922 - 6 février 2009) l’une des figures sénégalaises les plus connues, notamment des touristes, ont contribué à faire connaître la Maison des Esclaves dans le monde entier.

 Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. On ne les libérait qu'une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins, généralement dans cette maison, ils y vivaient dans un état d'hygiène insupportable.

 L'effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. Dans cette maison, le père, la mère et l'enfant étaient séparés dans différentes cellules.

 Tous partaient vers les Amériques, mais le pays de destination dépendait des besoins des acquéreurs, le père pouvait — par exemple — partir en Louisiane aux États-Unis, la mère au Brésil ou à Cuba et l'enfant à Haïti ou aux Antilles.


Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule et jamais sous leurs noms africains. Une ouverture lumineuse s'ouvre au milieu du couloir central. Donnant de plain pied sur la côte rocheuse, c'est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour une vie de souffrances dans le Nouveau Monde....lire la suite sur echosdestinationsenegal