Le voandzou : un aliment complet totalement ignoré ?

Depuis quelques années, une équipe de chercheurs de l’Institut national pour l’environnement et la recherche agricole (Inera) au Burkina Faso conduit des recherches sur le voandzou de son nom scientifique Vigna subterrunea, encore appelé pois bambara ou pois de terre. Une légumineuse alimentaire cultivée principalement par des femmes pour lesquelles elle assure une source de revenus.

Les recherches qui impliquent directement plusieurs centaines de productrices visent à sélectionner et diffuser à l’échelle agro écologique les meilleures options agricoles (variétés, techniques culturales et fertilisation) qui permettent d’accroître la productivité et la production du voandzou.

Les productrices impliquées dans cette démarche ont ainsi l’opportunité d’apprendre de meilleures techniques de culture de cette plante tout en contribuant à l’avancement de la recherche. Les chercheurs ont recensé plus de 300 variétés du voandzou réparties en fonction des risques climatiques. Dix variétés ont été sélectionnées comme étant les plus performantes.

Les chercheurs ont également réalisé un inventaire complet des recettes à base du voandzou en fonction des régions et des groupes ethniques au Burkina Faso. « Nous avons un livre d’environ 15 recettes à base du voandzou », fait comprendre Dr Mahama Ouédraogo, chef de l’équipe des chercheurs. « C’est varié, c’est très facile à préparer. Avant les gens disaient que pour préparer le voandzou il faut plusieurs heures. Aujourd’hui, on a des variétés qui cuisent très facilement », explique Flore Doulkom, restauratrice impliquée dans la recherche.
Riche en micro nutriments anti oxydent, le voandzou est selon Dr Mahama Ouédraogo un « aliment complet, totalement ignoré ». Le voandzou est une culture qui s’adapte plus facilement aux conditions climatiques difficile. Mieux, sa culture contribue comme d’autres légumineuses à la fertilisation des sols grâce à sa fixation symbiotique d’azote. Le voandzou est une plante qui s’adapte plus facilement aux conditions climatiques
Malgré sa forte valeur nutritive, la production mondiale du voandzou est estimée à seulement 300 000 tonnes. N’ayant pas encore livré tous ses secrets, les recherches de l’INERA se poursuivent.

Source : googolfarmer.info