Drépanocytose : Mieux manger pour mieux vivre avec la maladie

La drépanocytose, maladie génétique du sang, touche principalement les populations d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique du Sud et de certaines régions méditerranéennes. Si aucun régime alimentaire ne peut guérir cette maladie, adopter une alimentation équilibrée et adaptée peut jouer un rôle essentiel dans l'amélioration du confort de vie des patients.

Une alimentation riche pour un corps fragilisé

La drépanocytose provoque une destruction anormale des globules rouges, entraînant une anémie chronique, une fatigue intense, une baisse de l’immunité et des crises douloureuses fréquentes. Le corps a donc besoin de plus d’énergie, de nutriments et d’hydratation pour fonctionner correctement.

Les nutriments essentiels

Le fer : malgré l’anémie, les suppléments de fer doivent être pris avec prudence, uniquement sur prescription. Mais une alimentation riche en fer naturel (viandes rouges, légumineuses, légumes verts) est recommandée.

Les vitamines B9 et B12 : elles aident à la formation des globules rouges. On les trouve dans les abats, les œufs, les céréales complètes, les légumes à feuilles vertes.

Les antioxydants (vitamines C et E) : ils aident à combattre le stress oxydatif. À consommer via des fruits frais (orange, mangue, baies) et des légumes colorés (carottes, tomates, épinards…).

L’hydratation : boire beaucoup d’eau permet de prévenir les crises vaso-occlusives en gardant le sang fluide.

Les protéines : pour réparer les tissus endommagés et renforcer le système immunitaire, consommer des protéines animales (poisson, volaille) ou végétales (tofu, lentilles) est indispensable.

Des habitudes à éviter

Les aliments ultra-transformés, trop salés, trop sucrés ou gras n’apportent aucun bénéfice et peuvent accentuer les inflammations. L’alcool et le tabac sont à proscrire totalement, car ils aggravent la déshydratation et augmentent les risques de complications.

Une bonne alimentation ne remplace pas les traitements médicaux, mais elle agit comme un véritable soutien dans la gestion quotidienne de la drépanocytose. En consultant un nutritionniste et en adaptant ses repas, la personne drépanocytaire peut mieux résister aux crises, limiter les complications et améliorer sa qualité de vie.

Manger sain, c’est aussi une forme de soin.