Témoignage : ``J'ai quitté un poste stable pour l'entrepreneuriat : mes 5 plus grandes peurs``

Quitter un poste stable pour me lancer dans l'entrepreneuriat n’a jamais été un rêve facile à assumer. On admire souvent la liberté, l’audace et la passion des entrepreneurs. Mais on oublie que derrière chaque sourire se cache une montagne de doutes, de nuits blanches et de fragilité.

Lorsque j’ai pris la décision de partir, j’ai dû affronter mes peurs les plus profondes celles dont on ne parle jamais à voix haute.

La première qui m’a frappée était liée à la sécurité financière. Pendant des années, la stabilité de mon salaire m’avait offert une tranquillité presque rassurante. Renoncer à cette solidité a été un véritable vertige. Je redoutais ce moment où je dépendrais entièrement de ma propre capacité à générer des revenus. Et pourtant, j’ai compris que la sécurité n’est pas toujours dans le contrat de travail : parfois, elle naît dans la valeur que l’on crée, dans ce que l’on construit de ses propres mains.

Puis il y avait cette peur silencieuse, mais omniprésente : celle de l’échec. Comme si échouer disait quelque chose de notre valeur personnelle. J’avais peur de ne pas être à la hauteur, peur du regard des autres, peur de lancer un projet qui ne “prendrait” pas. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que l’échec n’est pas un verdict, mais un passage obligé, une étape qui fait grandir et guide vers la réussite.

Je portais aussi sur mes épaules l’idée que je pouvais décevoir. Décevoir ma famille, mes mentors, mes proches… et surtout moi-même. Cette pression invisible est souvent plus lourde que la réalité. Avec le temps, j’ai appris que nos choix n’ont pas pour but de répondre aux attentes des autres, mais de servir nos propres aspirations.

L’inconnu, lui, m’a longtemps intimidée. L’entrepreneuriat, c’est marcher sans carte, avancer sans garantie, apprendre sans cesse. Cette incertitude permanente me donnait parfois le vertige. Pourtant, c’est précisément dans cet espace flou, inconfortable, que j’ai le plus grandi. L’inconnu est devenu un terrain fertile, un espace où les possibilités surgissent là où on ne les attend pas.

Et puis, il y avait la solitude. Passer d’une équipe, d’une structure, d’un cadre clairement défini… à une aventure où tout repose sur soi. Ce silence soudain m’a effrayée. Mais très vite, j’ai découvert que personne ne réussit seule : on apprend à bâtir son réseau, à s’entourer, à créer sa propre communauté de soutien.

Aujourd’hui, je ne prétends pas avoir vaincu toutes mes peurs. Je continue d’apprendre, de trébucher, de m’ajuster. Mais je sais une chose : ces peurs, loin de m’arrêter, m’ont façonnée. Elles m’ont révélée à moi-même, elles m’ont obligée à grandir.

L’entrepreneuriat n’est pas un chemin facile, mais c’est un chemin vrai. Celui qui oblige à se rencontrer, à se dépasser, à s’affirmer.

À toutes les femmes qui rêvent en silence, qui hésitent encore, qui doutent : vos peurs ne sont pas là pour vous bloquer. Elles sont la preuve que vous êtes sur le point de vous transformer. Et c’est peut-être ça, le plus beau commencement.