Etats-Unis : Une femme meurt à cause d’un fœtus calcifié dans son ventre depuis neuf ans

Une femme de 50 ans est décédée d’une malnutrition aiguë aux Etats-Unis, à cause d’un fœtus calcifié qu’elle portait dans son ventre depuis neuf ans. Ce cas a été relayé début mars dans la revue scientifique BMC Women’s Health et repéré par nos confrères de Sud-Ouest. Ce phénomène rare appelé le lithopédion débute par une grossesse extra-utérine qui n’arrive pas à terme. Le fœtus n’étant pas expulsé, il se calcifie.

Tout a débuté en Tanzanie, dans un camp de réfugiés que cette femme d’origine congolaise avait rejoint après avoir fui son pays. Elle y avait fondé une famille de huit enfants, dont trois sont décédés peu après la naissance. Mais sa neuvième grossesse s’est mal déroulée. Le centre de santé du camp avait bien constaté que le fœtus n’était plus viable et avait demandé à la patiente d’attendre qu’il soit expulsé.

FÅ“tus mort au bout de vingt-huit semaines
La Congolaise a ensuite gagné les Etats-Unis, sans avoir subi d’intervention médicale. Au bout de plusieurs années, elle s’est présentée aux urgences pour « des symptômes de douleurs et d’inconfort abdominaux, de dyspepsie chronique et de sensation de gargouillement ». Les analyses ont révélé qu’elle possédait un fœtus calcifié, soit un lithopédion. Le fœtus était âgé de vingt-huit semaines quand il a cessé d’être alimenté par la mère.

Les médecins ont proposé une intervention chirurgicale pour débarrasser la mère de son fœtus mort, mais celle-ci a refusé, pensant avoir été victime d’un sortilège en Tanzanie. « Malheureusement, elle est décédée 14 mois après sa réinstallation d’une malnutrition sévère, dans un contexte d’occlusion intestinale récurrente et de peur persistante de se faire soigner », peut-on lire dans l’étude.

Transformé en pierre
La survenue d’un lithopédion est extrêmement rare. Moins de 300 cas ont été rapportés depuis la découverte d’un exemple en France en 1582, indique l’étude. Dans le détail, la calcification du fœtus survient « dans environ 1,5 à 1,8 % des grossesses extra-utérines et dans 0,00045 % de toutes les grossesses ». LIRE PLUS SUR 20MINUTES