Sylvie Fofana : ``cette reconnaissance de la nation française me donne encore plus de  motivations``

Sylvie Fofana a créé le Syndicat national des auxiliaires parentales en France. Reconnaissante de son engagement syndical aux côtés des auxiliaires parentales qu’elle mène nuit et jour, elle a donc été nommée au grade de chevalière de l'ordre national du mérite Français. Interview.

Vous avez été décorée Chevalière de l'Ordre national du mérite français. vos impressions?

Lorsque j'ai reçu pour la première fois le courrier du ministère des droits des femmes m'informant que je venais d'être nommée Chevalière de l'ordre national du mérite par décret de Monsieur le président de la République François Hollande, grand maître des ordres nationaux , je ne vous cache pas la joie qui m'a envahit ce jour là. Cette reconnaissance de la nation française vient récompenser mon militantisme, mon engagement syndical.

A votre avis qu’est ce qui vous a valu cette médaille?

À mon humble avis c'est mon combat contre les injustices faites aux auxiliaires parentales, et surtout mon engagement pour les droits des femmes. J'essaye d'être sur tous les fronts ici en France et en Côte D’Ivoire mon pays d'origine. 

Vous pensez que votre combat syndical aux côtés des auxiliaires parentales à atteint son objectif?

NON comme je le disais dans mon discours lors de ma cérémonie de remise de médaille, je ne pense pas avoir atteint mes objectifs, la lutte pour les droits des auxiliaires parentales continue et continuera. Cette reconnaissance de la nation française me donne encore plus de  motivations pour de nouvelles batailles.

Avec cette reconnaissance quels sont vos grands défis?

Avec cette reconnaissance nationale mes prochains défis seront : sortir de la convention collective des salariés du particulier employeur,  les auxiliaires parentales. Leur place se trouve aux côtés des assistantes maternelles qui exercent le même travail qu'elles. Au niveau de la Côte d'Ivoire, aller vers les pouvoirs publics et leur demander d'accorder un statut aux personnels de maison. A savoir leur accorder plus de droits.

Un mot à l’endroit de toutes les femmes.

Je profite de votre tribune, pour dire à toutes les femmes, que nous devons être vigilantes, certes des acquis considérables existent ; mais il suffirait d’une crise politique, religieuse ou autre pour que nos droits soient remis en question. Nous avons toutes du potentiel. Si nous croyons vraiment  en nous, nous arriverons à soulever des montagnes.

 

 

Florence Bayala