``Nuire aux femmes ou sauver des bébés ?``

Plusieurs États américains viennent d’adopter des lois antiavortement qui comptent parmi les plus restrictives au monde. Explications.

C’est le nombre de lois restreignant l’accès à l’avortement qui ont été adoptées dans 19 États en 2021 aux États-Unis, un record selon l’Institut Guttmacher, organisation pro-choix. Cette année, l’avortement pourrait faire l’objet de plus de restrictions : en date du 24 mars, les législatures de 46 États étudiaient 1885 dispositions en lien avec les droits sexuels et la santé reproductive.

Environ 1350 restrictions à l’avortement ont été adoptées par les États depuis 1973 [année où l’avortement a été légalisé dans tous les États aux États-Unis], soit 28 restrictions par année en moyenne. Un nouveau record a été établi en 2021, avec 108 restrictions promulguées. Ces restrictions ont depuis longtemps une incidence importante sur les femmes, en particulier sur certains groupes, comme les personnes à faibles revenus, les jeunes, etc.

C’est le pourcentage d’avortements survenus aux États-Unis en 2020 réalisés au moyen de pilules abortives – qui ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale et qui peuvent être utilisées jusqu’à la 10e semaine de grossesse. Plusieurs États dirigés par des républicains tentent de bannir le recours à ces pilules abortives, comme vient de le faire le Dakota du Sud, par exemple. Selon l’organisation Planned Parenthood, au moins 24 États travaillent à restreindre l’accès aux pilules abortives.

Les pilules abortives sont aujourd’hui utilisées dans une majorité d’avortements aux États-Unis.

Jusqu’à 10 ans de prison en Oklahoma

L’Assemblée législative de l’Oklahoma a adopté mardi une loi qui fait de la pratique d’un avortement dans l’État un crime qui peut entraîner 10 ans de prison ou une amende de 100 000 $. Le gouverneur républicain de l’État, Kevin Stitt, devrait signer la loi, qui entrerait en vigueur à la fin de l’été. L’Oklahoma accueille des milliers de femmes du Texas qui veulent un avortement après que la pratique a été bannie au Texas le 1er septembre dernier. Lire plus sur lapresse.ca