Ovulation, spermatozoïdes, dons... cinq questions pour comprendre l`infertilité et y remédier

DÉSIR D'ENFANT - Un quart des couples ne parvient pas à concevoir un enfant après un an de tentatives. Mais l'infertilité n'est cependant pas une fatalité. Quelles solutions pouvez-vous envisager si vous êtes concernés ? A l'occasion de la 3e Journée nationale consacrée au problème, LCI fait le point.

Quand l'arrivée d'un enfant se fait attendre, le couple angoisse et se pose de nombreuses questions. "Sommes-nous normaux ?" "Que se passe-t-il ?" "Quel est le problème ?". Après des mois ou même seulement quelques semaines,  les doutes fusent. En France, 18% des couples attendent ainsi un an avant de réussir à faire un enfant.  Pour informer les couples concernés, le magazine Famili-magicmaman et l'association Maiaorganisent ce vendredi 4 novembre 2016 la troisième Journée nationale de l'infertilité. Un évènement parrainé par Laetitia Milot -l'actrice souffre d'endométriose.

Combien de personnes ?

Un couple est considéré comme infertile s’il ne parvient pas à concevoir d’enfant après 12 à 24 mois de relations sexuelles régulières et non protégées. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de février 2012, de 18 à 24% des couples sont concernés. L’Inserm rappelle qu’après deux ans, entre 8 et 11% des couples sont toujours en attente d’une grossesse.

Comment poser le diagnostic ?

Face aux difficultés de conception, un bilan médical s’impose.  Comme le décrit Ameli Santé, cette consultation aide à confirmer le diagnostic d’infertilité, à trouver une cause qui, dans certains cas, est modifiable (périodes de fécondité) et à envisager des examens complémentaires. La consultation débute par un interrogatoire (âge, antécédents médicaux, mode de vie, etc.). Un examen clinique est ensuite pratiqué sur l’homme et la femme.  Dans certains cas, le médecin décide de prescrire un bilan complet : une prise de sang, une échographie pelvienne, une cœlioscopie abdomino-pelvienne, etc.

Chez l’homme, d’autres examens sont pratiqués : un spermogramme, un bilan hormonal, une analyse du caryotype, une Quelles sont les causes ? Ameli Santé rapporte que dans 35% des cas, l'infertilité est liée à un problème féminin, dans 35% aussi à un problème masculin et dans 20% à une stérilité de couple.  Dans environ 10% des cas, les causes de la stérilité restent inconnues. 

Chez l’homme

L’infertilité masculine est due à une diminution du nombre de spermatozoïdes (voire une absence) et à une altération de leur mobilité.

Chez les femmes

L’infertilité féminine peut être la conséquence d’une absence ou d’une mauvaise qualité de  l’ovulation, d'un problème concernant les trompes de Fallope ou de certains obstacles mécaniques dans l’utérus.

Quelles sont les solutions ?

L'infertilité n'est pas une fatalité. Elle peut être prise en charge afin de permettre aux parents d'avoir un enfant. Dans un premier temps, le couple doit respecter une bonne hygiène de vie (pas de tabac, perte de poids, alimentation variée, activité physique) afin de mettre toutes les chances de son côté. Ameli Santé explique qu’en cas de trouble de l’ovulation, une stimulation ovarienne peut être mise en place. En cas de problème "réparable", un traitement chirurgical peut être envisagé. L’assistance médicale à la procréation (AMP) représente également une solution. Il existe différentes techniques : l’insémination artificielle intra-utérine, la fécondation in vitro classique et la fécondation in vitro par micro-injection. En 2013, l'AMP a permis la naissance de 23.651 enfants.

Et si vous voulez aider les personnes infertiles ?

Des donneurs de gamètes peuvent venir en aide aux personnes en difficultés. Ces cinq dernières années, plus de 5000 enfants sont ainsi nés grâce à l’assistance médicale à la procréation. Dans le détail, l’Agence de biomédecine rappelle qu’en 2014,245 donneurs et 501 donneuses ont permis la naissance de 1326 enfants. Cette année, plus de 3000 nouveaux couples sont touchés par une infertilité qui nécessite le recours à un don. Pour répondre aux besoins, il faudrait recruter 300 nouveaux donneurs et 900 nouvelles donneuses. Pour favoriser le don, l’Agence de biomédecine indique que les personnes n’ayant jamais eu d’enfants peuvent maintenant devenir donneur.  Le don est limité dans le temps pour les femmes (jusqu’à 37 ans) et pour les hommes (jusqu’à  45 ans). Il est nécessaire d’être majeur et en bonne santé. Le don doit être volontaire, gratuit, anonyme. Le site dédié dondovocytes.fr souligne qu’aucune filiation ne peut être établie entre l’enfant issu du don et la donneuse. La loi limite également le nombre d’enfants issus du don d’ovocytes d’une seule et même donneuse.