Relation des conjoints vivant entre l’Afrique et l’Occident: entre réussite et échec

Le phénomène est réel sur le continent africain et est similaire dans plusieurs pays. Plusieurs couples qui se sont formés se voient souvent partagés par la distance, du fait d’un voyage à l’étranger d’un des conjoints. Et dans la plupart des cas, la crainte de séparation définitive est réelle d’un côté comme de l’autre parce que plusieurs soutiennent l’adage selon lequel : «loin des yeux, loin du cœur».

En effet, plusieurs Africains, très souvent des hommes, qui vivent en Occident, que ça soit en Europe ou en Amérique ont dans la plupart des cas, laissé en Afrique une femme ou une fiancée. Si dans les premiers jours qui suivent le départ du conjoint, la séparation du corps peut créer un vide chez l’homme autant pour la femme, les deux finissent par s’adapter à la nouvelle donne en se disant, il ou elle reviendra, ou l’autre m’attend.

Surmonter la distance

Grâce à l’adaptation et à l’espoir qui naissent auprès des deux conjoints, le couple reprend une seconde vie et la distance créée par le départ d’un partenaire devient plutôt un moyen qui permet aux conjoints de prendre conscience de la nécessité de la présence de l’autre ou du degré d’amour qu’ils éprouvent, l’un pour l’autre.

Aussi, est-il démontré que les couples qui vivent une relation de longue distance ont des interactions plus concrètes et des liens plus forts que ceux qui se voient tous les jours. Dans ce sens, il sera difficile que la distance tue l’amour, si le lien qui unit ces conjoints est sincère et sérieux. Ce qui appartient à l’un comme à l’autre de faire est d’être imaginatif et savoir communiquer régulièrement avec son partenaire.

Ces relations durent désormais, selon les témoignages, grâce aux technologies de la communication qui permettent aux conjoints éloignés l’un de l’autre de maintenir une relation sentimentale intense en échangeant des e-mails, en utilisant le téléphone ou encore skype.

Toutefois, ce serait un leurre que de dire que la relation à distance, dans ce cas d’espèce, entre un conjoint resté en Afrique et l’autre qui vit en Occident est facile et simple. Elle ne l’est pas du tout et demande assez de sacrifice. La solidité de la relation dépendra de l’assurance que les deux conjoints doivent avoir de leurs sentiments. Le point crucial dans cette histoire est la fidélité.

Pour les couples dont les conjoints vivent entre deux continents, la résistance des relations a comme fondement la fidélité et l’obligation. En plus, si le couple a un ou des enfants, le conjoint resté en Afrique n’a d’autre choix que d’attendre le retour de l’autre.

«Je me suis mariée il y a plus de 15 ans et nous n’avons eu qu’un seul enfant avant le départ de mon mari pour les Etats-Unis. Aujourd’hui, nous en avons trois et on est toujours ensemble. C’est très difficile de vivre séparer de lui. Mais l’essentiel est de se sentir aimée et de se faire à l’idée que l’autre revient bientôt», a confié à Œil d’Afrique, Albertine, commerçante dans un marché de Lomé.

Dislocation suite à des épreuves

Dans certains cas, les choses ne se déroulent pas comme prévues et des couples dont les conjoints vivent en Afrique et en Occident se séparent en un laps de temps. La faute souvent à la déception de l’un ou de l’autre.
Dans la plupart des pays africains et particulièrement au Togo, plusieurs femmes ou jeunes filles ont perdu leurs conjoints qui sont partis en Europe ou en Amérique à la suite de situations difficiles. Très souvent, leurs hommes qui se trouvaient dans des situations difficiles se décident de se marier à une femme européenne ou américaine pour régulariser leur séjour et disposer des pièces qui leur permettront de vivre sans crainte dans leurs pays d’accueil. Ces couples pour la plupart se disloquent suite à la déception de l’autre.

Parfois, c’est l’homme qui se trouve cocu lors de son absence. Les jeunes femmes souvent non matures n’arrivent pas à supporter la distance et la longue période d’absence et se donnent à d’autres hommes.

Source : oeildafrique.com