Qu’est-ce que l’atrophie vaginale et comment la prévenir ?

Toutes les femmes ne déclarent pas souffrir de cette maladie.

« Autrefois, on pensait que peu de femmes en souffraient. Maintenant, il est prouvé qu’elle touche beaucoup de femmes. C’est une maladie symptomatique » explique Laura Cámara, sage-femme, sexologue et experte en santé sexuelle et reproductive.

L’atrophie vaginale est une maladie qui a des conséquences physiques et psychologiques sur les sujets porteurs. Heureusement, il existe des moyens de la traiter et de la prévenir.

Baisse du taux d’œstrogène

Dans le langage médical, elle est appelée syndrome génito-urinaire de la ménopause (MSS) parce que la maladie est caractérisée par des changements des organes génitaux.

La cause principale est la baisse du taux d’œstrogène. Ce groupe d’hormones est présent chez les deux sexes et est indispensable pour la santé cardiaque, osseuse et cérébrale. L’œstrogène est un élément clé de la santé reproductive féminine.

Avec la ménopause, la production d’œstrogène diminue. Mais pas seulement durant cette période.

Le stress fait partie des causes, car il « affecte les hormones et le fonctionnement normal du cycle ».

« Une baisse des œstrogènes est fréquente pendant l’allaitement, dans la prise de contraceptifs, chez les patientes qui ont eu un certain type de cancer gynécologique ou d’autre tumeur avec des traitements qui affectent la baisse des œstrogènes.

Ce phénomène est inévitable à la ménopause, personne ne sera épargnée. C’est physiologique », explique Cámara.

Un symptôme très sous-estimé

La sexologue explique que les symptômes les plus fréquents sont la sécheresse vaginale et les douleurs pendant l’activité sexuelle. En effet, la professionnelle explique que 90% des femmes atteintes d’atrophie vaginale qu’elle consulte évoquent les douleurs durant les rapports sexuels.

« Le problème est que la douleur pendant les rapports sexuels est sous-estimée et cachée. Il y a beaucoup de femmes qui ont des rapports sexuels douloureux et qui ne peuvent pas demander de l’aide parce que, comme on dit, c’est un sujet très tabou », dit-elle. LIRE PLUS SUR BBC