Namibie : Bience Philomina Gawanas, conseillère spéciale sur l’Afrique aux Nations unies

Juriste de formation, la Namibienne Bience Philomina Gawanas est depuis 2018 la conseillère spéciale pour l’Afrique aux Nations Unies.

Elle étudie le droit à une période où l’apartheid sévit en Afrique du Sud. Après ses études secondaires, lorsqu’elle rejoint l’Université de Western Cape, se rappelle-t-elle, l’un des sponsors de l’école, un blanc, lui conseille de s’orienter plutôt du droit vers les sciences infirmières, estimant qu’en tant que noire, ses facultés sont inférieures à celles des Blancs. Elle décide malgré tout de continuer à étudier le droit. Un intérêt qu’elle développe à la suite d’une expérience personnelle. Son frère est arrêté et battu à mort alors qu’il fait de l’auto stop et est accusé à tort d’un accident de la route.

En 1976, peu après les soulèvements de Soweto, elle est expulsée de l’université. Après son expulsion, elle s’inscrit à la Ligue de la jeunesse de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) en Namibie et devient enseignante. Elle quitte la Namibie et vit, notamment en Zambie, en Angola et à Cuba.

Plus tard, grâce à une bourse parrainée par l’Africa Educational Trust, elle obtient une licence en droit de l’université de Warwick au Royaume- Uni en 1987 et un diplôme d’avocat du Council Legal Education of Law/Lincoln en 1988, ainsi qu’un MBA de l’Université du Cap et un Doctorat honorifique de l’université de Western Cape.

En 1988, elle se rend en Zambie pour rendre visite à sa fille et est incarcérée par la SWAPO, avant d’être libérée. En 1989, sa fille et elle sont rapatriées en Namibie par les Nations Unies.

Une carrière au sein du gouvernement, des Nations unies et des ONG

Peu après son retour en Namibie en 1989, elle entame sa carrière dans un cabinet d’avocats et travaille avec un avocat qui est ensuite assassiné par les agents de l’apartheid. Elle rejoint ensuite un centre d’assistance juridique d’intérêt public où elle reste jusqu’en 1991, date à laquelle elle est nommée à la Commission du service public par le Parlement...lire la suite sur africawomenexperts